Sites antiques de Vaison-la-Romaine
CHARGEMENT

Au cœur de la Haute-Ville

  • La haute-ville s’organise au pied du château, construit en 1195 par Raymond VI, comte de Toulouse. Il voulait affirmer son autorité face à l’évêque qui s’était établi en seigneur dans la ville médiévale (vallée). On entre dans le bourg par une porte fortifiée du XIVème siècle, que domine la tour du Beffroi. A cette époque, de la salle de garde établie sous la tour, on actionnait le pont-levis, le grand portail et la herse qui protégeaient l’entrée comme on peut encore le deviner de nos jours. La cité ainsi protégée derrière ses remparts était étagée sur 3 hectares environ selon une trame irrégulière de ruelles aux édifices construits en grande partie avec des matériaux de réemplois provenant des constructions antiques et médiévales de la vallée. Dans l’ensemble, les rues principales ont été aménagées à contre-pente pour faciliter la circulation et l’établissement des habitations nobles et bourgeoises. Ces rues qui relient à l’Ouest, la place du vieux marché et à l’est, la place de l’église, sont traitées en calades (nom provenant des pierres calées les unes contre les autres pour former la surface de circulation) et sont bordées par quelques très beaux hôtels particuliers. Rue de l’Evêché, on peut signaler l’hôtel Fabre de Saint-Véran qui abrite l’hostellerie du Beffroi. Il possède deux encadrements de porte du XVIème siècle parfaitement conservés. Plus loin, la chapelle de la confrérie des pénitents blancs jouxte la maison de ville de la famille de Taulignan et celles des de Montfort. En poursuivant, le promeneur passe devant l’ancien évêché, aménagé à la fin du XVIème siècle. Place de l’Orme, on verra la Maison du Prévost du Chapître et la façade de la chapelle Sainte-Constance. Enfin face à l’Eglise, située à l’extrémité Est de la butte rocheuse s’élève la demeure soignée des de Blégiers. L’église-cathédrale commencée dans la seconde moitié du XVème siècle a été transformée à maintes reprises pour son agrandissement et pour son embellissement au fils des styles architecturaux. Dans l’attente de sa restauration, l’édifice est fermé au public mais on s’attardera avec intérêt sur la façade en pierres de taille de style jésuite, sur l’insolite toiture du clocher et à ses décors médiévaux réemployés. A quelques pas de là, la placette surplombe la vallée de l’Ouvèze. Un splendide panorama s’offre au visiteur. On domine le quartier du pont romain et la rivière, et on profite d’une perspective sur le Mont-Ventoux.

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Le château

  • Au début du XIIème siècle, Vaison-la-Romaine fait partie du marquisat de Provence qui dépend du comte de Toulouse. Ce dernier se heurte à l’évêque, seul maître et seigneur de la ville depuis 1108, au sujet de leurs possessions. Pour affirmer son pouvoir, Raymond VI fait élever une tour, en bois, puis en 1195, en pierre.

    Le château est composé de trois corps de bâtiments, flanqués d’un donjon carré, entourant une cour intérieure. Les remaniements et les adjonctions (bretèche, échauguette, barbacane) datent du XVème siècle. Ils confirment la fonction militaire du château, qui est un poste de surveillance plus qu’une résidence seigneuriale. L’édifice n’est plus occupé à partir de 1791, date à laquelle il est vendu à la communauté de Vaison-la-Romaine.

cathédrale Sainte-Marie de l'Assomption

  • L’église est édifiée en 1464 à l’emplacement d’une ancienne chapelle. Elle est située à l’aplomb de la falaise et englobe à sa base le rempart de la haute-ville.

    Des pierres, récupérées dans les ruines de la chapelle Saint-Laurent du XIIème siècle, sont reconnaissables dans les parements à leur marque de tâcheron.

    La cathédrale se compose d’une nef de quatre travées d’inégales longueurs, voûtées d’ogives, et d’un choeur pentagonal couvert d’une voûte d’ogives sexpartite.

    Quatre chapelles latérales ouvrent à l’Est et à l’Ouest dans chaque travée de la nef. Une tribune supportée par un tambour est accolée au revers de la façade de style jésuite (1776).

    Une sacristie, couverte d’une voûte en plein cintre, communique avec le chœur.

    Le clocher de plan carré, daté de 1470, s’élève au-dessus de la troisième chapelle latérale Ouest.

    Cet édifice, modifié au fil du temps, a été délaissé en 1897 lors de la reprise du culte dans la cathédrale romane Notre-Dame-de-Nazareth.

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